La Clinique Saint-Vincent-de-Paul propose un parcours complet contre cette maladie de plus en plus répandue
Le centre de chirurgie viscérale du Nord-Isère, à la clinique Saint-Vincent-de-Paul, accueille de plus en plus de personnes obèses depuis l’ouverture du service, il y a trois ans.
C’est quoi, vraiment, l’obésité?
A partir de quand et de quoi peut-on parler d’obésité? Eh bien il faut déjà prêter attention à l’indice de masse corporelle (IMC). S’il se situe à plus de 40, ou entre 30 et 40, alors l’on peut parler d’obésité. Il faut également être attentif à toutes les pathologies dues à cette obésité, c’est-à-dire les douleurs aux articulations, le cholestérol, le diabète… « Dans ce cadre, on réalise un suivi pluridisciplinaire d’au moins six mois », détaillent les deux chirurgiens de la clinique Saint-Vincent-de-Paul. Il est à noter également qu’aucune opération n’est possible sur un patient mineur.
On le sait car on en parle de plus en plus souvent: l’obésité est une maladie qui se répand et qui touche chaque année davantage de personnes en France. Ce que l’on sait aussi, c’est que différents moyens existent aujourd’hui pour la combattre: l’anneau, la sleeve gastrectomie qui consiste à retirer une partie de l’estomac, ou encore le bypass gastrique.
12.5%
D’après une enquête nationale Obepi sur le surpoids, réalisée en 2012 auprès d’un échantillon de 20 000 foyers, en Rhône-Alpes, le taux d’obésité était de 12,5%. Ce chiffre est en dessous de la moyenne nationale qui se situait à 15% à l’époque.
Ce qui est spécifique à Bourgoin-Jallieu et à la clinique Saint-Vincent-de-Paul, finalement, c’est que l’on utilise plusieurs leviers pour lutter contre l’obésité, dont le sport, grâce à une association, « Fort en Sport« , depuis 2016. Un programme accessible sur dossier.
Des préparateurs physiques spécialisés
Pourquoi? Pour différentes raisons, et notamment parce que « la chirurgie doit rester le dernier ressort, il faut en avoir conscience », soufflent les deux chirurgiens du service. Comment? En sensibilisant, en travaillant avec des diététiciens, des nutritionnistes, des psychologues, et donc des préparateurs physiques spécialisés. Ces derniers proposent ainsi quatre séances d’activités physiques adaptées par semaine, pendant dix mois, en salle, en balnéothérapie et en extérieur.
L’idée, c’est aussi d’accompagner les patients autrement, « de leur faire prendre conscience des erreurs qu’ils commettent, que pour passer un cap, il faut faire du sport, changer ses habitudes alimentaires, parfois se faire aider psychologiquement », détaillent les deux chirurgiens. En gros, l’idée, c’est de vraiment changer leur vie, structurellement. de provoquer une renaissance chez le malade.
Vincent Prod'homme