GIE IMAGERIE MÉDICALE DU NORD-ISERE
Scanner FUJI : « une première en France, couronnée de succès »
Depuis Mai 2018, le GIE IMAGERIE MÉDICALE DU NORD-ISERE, installé au sein de la Clinique Saint Vincent de Paul a fait l’acquisition du scanner SPEEDIA FCT 64, en partenariat avec FUJIFILM, dans le cadre de la première installation française.
Ce scanner, très présent au Japon, présente toutes les nouvelles technologies en matière d’imagerie médicale, de radiodiagnostic ainsi qu’en radioprotection. Plus performant, avec des images de hautes qualités pour des doses injectées au patient diminuées. Le temps d’attente est également diminué, avec une respiration retenue moins longtemps le patient gagne en confort et en sérénité.
C’est en étroite collaboration avec les différentes spécialités présentes au sein de la Clinique Saint Vincent de Paul, que le GIE avait pour objectif de remplacer l’ancien scanner, dans le but de pouvoir répondre au mieux à la demande des praticiens en chirurgie digestive, vasculaire, orthopédique, urologique, gynécologique, mais aussi des praticiens extérieurs.
Objectif
L’ensemble des équipes forme un groupe de travail réunissant, les radiologues du GIE, la PCR (personne compétente en radioprotection), la personne spécialisée en radio-physique médicale, les manipulateurs, les ingénieurs d’application, les ingénieurs techniques et toute l’équipe recherche et développement de Fujifilm.
L’objectif de ce groupe pluridisciplinaire est de travailler de façon à respecter le patient dans son intégrité physique avec une priorité « D’ABORD, NE PAS NUIRE », tout en respectant d’une part la qualité image nécessaire au diagnostic médical et la dosimétrie, d’autre part.
Jusqu’ici, cette équipe a fourni un grand travail de collaboration, afin de paramétrer ce scanner et d’optimiser les procédures.
Réglementation
Actuellement en radiodiagnostic, les scanographes font l’objet d’une autorisation de détention et d’utilisation de l’Autorité de sûreté nucléaire, en application de l’article R. 1333-23 du Code de la santé publique.
Le titulaire de l’autorisation d’une installation utilisant des appareils électriques, émettant des rayonnements ionisants de type scanographe à des fins de radiodiagnostic médical, doit être qualifié en radiodiagnostic et imagerie médicale par le Conseil de l’ordre des médecins.
Quelques conditions s’appliquent aux équipements soumis à l’autorisation:
- Porter le marquage CE ;
- Comporter un dispositif permettant à l’utilisateur d’être renseigné sur la quantité de rayonnement émise ;
- Faire l’objet d’une maintenance et de contrôles de qualité selon les modalités précisées par l’ANSM ;
- Faire l’objet des différents contrôles techniques réalisés par l’IRSN, des organismes agréés et / ou la personne compétente en radioprotection ;
L’emploi des rayonnements ionisants sur le corps humain est exclusivement réservé aux médecins et chirurgiens qui réunissent les qualifications prévues par les articles R. 1333-38 et R. 1333-43 du code de la santé publique et aux manipulateurs en électroradiologie, intervenant sous leur responsabilité et leur surveillance directe (article R. 1333-67 du code de la santé publique).
Selon l’arrêté du 22 septembre 2006 relatif aux informations dosimétriques devant figurer dans un compte rendu d’acte utilisant les rayonnements ionisants, nos comptes rendus contiennent les éléments d’identification du matériel utilisé et les informations utiles à l’estimation de la dose reçue par le patient au cours de la procédure, conformément aux articles 2, 3, 4, 5 et 6 du présent arrêté, en précisant pour chacun des paramètres, l’unité utilisée.
Les Niveaux de Référence Diagnostiques
L’optimisation des pratiques pour les procédures courantes d’imagerie médicale fait notamment appel à l’analyse des niveaux de référence diagnostiques (NRD), fixés par la réglementation (article R. 1333-68 du code la santé publique et arrêté du 24 octobre 2011.
Dans ce domaine, c’est exclusivement par l’optimisation des pratiques que l’on maintient les doses délivrées aux patients au niveau le plus bas possible, compatible avec l’objectif médical recherché.
Les NRD ne sont pas des limites au sens réglementaire du terme, mais des niveaux de dose servant de guide pour optimiser les procédures des examens d’imagerie utilisant les rayonnements ionisants
A ce titre le praticien doit :
- Procéder de façon régulière (au moins une fois par an) à une évaluation dosimétrique pour deux examens courants à choisir parmi ceux pour lesquels des NRD ont été établis.
Cette évaluation se fait sur des groupes de patients type ou sur des fantômes type, sachant que les deux examens retenus ne doivent pas être les mêmes deux années consécutives ; - Mettre en œuvre des actions correctives visant à réduire les expositions lorsque la valeur moyenne de cette évaluation dépasse, sans justification technique ou médicale, le NRD de l’examen considéré (révision des procédures, contrôle des installations…) ;
- Transmettre les résultats des évaluations à l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), qui n’exerce aucun pouvoir de contrôle mais qui a la charge, à partir du recueil des données au niveau national, de la mise à jour périodique des valeurs des niveaux de référence diagnostiques.
- Déclarer à l’ASN les événements significatifs dans le domaine de la radioprotection concernant les niveaux de référence diagnostiques.
Néanmoins, le radiologue reste juge de l’intérêt de délivrer au patient une dose supérieure au NRD en cas de nécessité notamment au regard de sa morphologie, dans le seul but de la qualité informative de l’image.
Examens scanographiques en quelques chiffres
A titre d’exemple, voici les moyennes des doses relevées à partir d’examens réalisés avec le scanner Speedia FCT 64, sur des patients type.
REGIONS ANATOMIQUES | DLP (mGy.CM²) | IDSV/CDTI (mGy) | DLP niveaux de référence | |
DLP | CTDI | |||
ENCEPHALE | 653 | 35.5 | 1050 | 65 |
THORAX | 315 | 8 | 475 | 15 |
THORAX-ABDOMEN-PELVIS | 661 | 9.3 | 1000 | 20 |
ABDOMEN-PELVIS | 380 | 7.5 | 800 | 17 |
RACHIS LOMBAIRE | 603 | 21.1 | 700 | 45 |
Comparées aux doses recommandées par l’IRSN (NRD), les doses délivrées par le scanner Speedia FCT 64 lors d’examens courants sont bien inférieures et respectent l’objectif de l’ensemble de l’équipe.
Pratique évolutive
Le scanner est une technique d’imagerie irradiante pour laquelle l’optimisation et la réduction de la dose sont primordiales.
Toutefois, même si les facteurs techniques permettent de réduire de façon importante les doses délivrées, les facteurs comportementaux, comme le respect des indications, restent fondamentaux.
Le scanner reste un domaine évolutif, constamment en recherche d’analyse et d’optimisation des procédures. Celles-ci ne sont pas figées et sont à confronter à la demande d’examen.
Le Centre d’Imagerie Médicale du Nord-Isère a également renouvelé son MAMMOGRAPHE
Le mammographe FUJI AMULET INNOVALITY permet
- Une meilleure résolution,
- La réalisation de tomosynthèse,
- Une acquisition avec les modes itératifs et contraste.
Un écran Barco mono-dalle de 12 mégapixel est installé, afin d’améliorer les conditions d’interprétation, le score lors des contrôles de qualité interne (CQI) à l’écran est passé de 70 (norme > 50), à 144 aujourd’hui, gage d’excellence
Le cabinet est le seul à proposer, entre Lyon et Grenoble, tous les modes d’acquisition des images de sénologie associés à la réalisation de micro-biopsies.
En fonction de l’évolution de l’activité dans ce domaine l’acquisition d’un module stéréotaxique, pour les macro-biopsies pourra compléter l’offre de soins.
INSTALLATION D’UN TROISIEME ECHOGRAPHE
Un troisième échographe TOSHIBA APLIO 300 platinium HD est en service. Bien que polyvalent, il bénéficie de tous les logiciels et sondes permettant d’optimiser l’imagerie échographique en ostéo-articulaire, en particulier :
- La nouvelle sonde « club de golf » disponible sur ce modèle.
- Le module SMI (caractérisation de l’architecture vasculaire),très intéressant pour tout ce qui concerne la pathologie inflammatoire.
Dans le même temps, un up-grade de l’autre Aplio 300 a été réalisé afin d’optimiser la réalisation des examens de sénologie :
- élastographie par onde de cisaillement Shear Wave
- Module SMI, caractérisation de l’architecture vasculaire
L’offre de soin en échographie générale est complétée par un appareil de référence dans ce domaine, l’Aplio 500.